Le constat
Notre conviction est que la plupart des actions citoyennes échouent parce que les individus sont polarisés par des postures idéologiques artificielles qui les empêchent de résoudre ensemble les problèmes fondamentaux de notre société. Ces idéologies exploitent nos raccourcis mentaux pour détourner notre énergie du bien commun. Pourtant, des moyens de lutter contre ces manipulations et illusions sont connus et documentés depuis l’antiquité par les philosophes.
Notre action est de créer, développer, et mettre à disposition des savoir-faire, pour donner les moyens à chacun d’être un citoyen libre de ses pensées et capable de faire ses choix en connaissance de cause.
Un individu, pour pouvoir agir en citoyen impliqué, doit être capable d’échanger et collaborer avec tout le monde : Lorsqu’on veut faire avancer une cause, ce n’est pas ceux qui sont d’accord avec nous qu’il faut échanger, mais bien avec ceux qui pensent différemment. Pour cela, il faut être capable d’aller vers l’autre, quelles que soient son parcours idéologique, ses opinions, ses convictions. Et l’honnêteté intellectuelle veut qu’on soit prêt à accepter d’être celui ou celle qui changera d’avis à l’issue de cette interaction. C’est toute l’essence d’une démarche scientifique : douter et remettre en question ses propres croyances pour aller chercher la vérité au delà de simples stéréotypes.
Apprendre les techniques de pensée critique, c’est d’abord un chemin vers l’humilité : apprendre à quel point notre cerveau est faillible (biais cognitifs, illusions des sens, …), à quel point nous sommes manipulables (sophismes, paralogismes, propagande …), et à quel point nos connaissances et expériences sont fragiles. Sachant cela, il faut pouvoir développer des techniques fiables pour acquérir, vérifier, et transmettre des connaissances à ses semblables.
Car, en effet, si l’on est pas sûr de ses connaissances, et qu’on les transmet malgré tout à d’autres, améliore-t-on vraiment le monde, ou ne le rend-t-on pas plus mauvais ? Est-ce que ça n’est pas une forme d’empoisonnement de la société ?
Historique du projet
La première pierre de cette vision a été l’expérimentation d’une école d’autodéfense intellectuelle et de pensée critique en mars 2020 à Clermont-Ferrand : L’EZCADI (École de zététique citoyenne et autodéfense intellectuelle). Le projet global prenant le nom d’Euristika. Des cours étaient alors donnés en visio-conférence pour des citoyens recrutés sur les réseaux sociaux. A la fin du confinement, en 2021, le projet a ensuite évolué en ateliers d’éducation populaire. Après une incubation chez CoCoShaker, puis à la Compagnie Rotative. En 2022, Euristika demarre son activité conception de formations et de conseil aux organisations. En pratique, cela a consisté à former des organisations féministes à la rigueur scientifique et à l’enquête, à réaliser des jeux de plateau pour aider les personnes en réinsertion professionnelle, ou donner des pistes aux doctorant pour devenir vulgarisateurs de l’esprit critique.
Nos solutions
Aujourd’hui, l’activité d’Euristika se décliner sur deux missions principales :
- Conception d’outils pédagogiques et formations pour les professeurs, animateurs, et professionnels de l’information
- Atelier d’éducation populaire accessibles au plus grand nombre
De manière plus générale, Euristika utilise tous les moyens qui lui permettent d’essaimer les outils cognitifs et savoir-faire qui rassemblent les gens : articles, publications, podcast, conférences, formation des organisations et association militantes, etc. Restant centré sur notre rôle de vulgarisateur et de formateur, nous collaborons avec différents médias partageant des objectifs similaires pour produire ces contenus pédagogiques.
A terme, nous souhaitons aider la recherche scientifique à porter des projets inter-disciplinaires liés à l’esprit critique et la citoyenneté.